le site consacré à l'Ecole de Francfort
les protagonistes
MAX HORKHEIMER, et la théorie critique
note biographique
Né à Stuttgart en 1895, mort en 1973, fils d'un industriel Juif, Max Horkheimer peut être
considéré, dans la mesure où il succède au fondateur de l'Institut de Recherche Sociale et lui
donne l'orientation qui le caractérisera, comme le fondateur de l'Ecole de Francfort, considéré
comme courant de pensée où s'exprime la Théorie Critique. Il s'orienta d'abord vers la
psychologie plus particulièrement vers la Gestalttheorie, sous la direction d' Adhemar Gelb, puis
vers la philosophie, en lisant Schopenhauer et en soutenant un doctorat sur Kant avec une thèse
intitulée : "contribution à l'antinomie de la faculté de juger téléologique", 1922, sous la
direction de Hans Cornelius. Influencé par l'empiriocriticisme de Avenarius et Mach, il se
distingue par son antidogmatisme, son humanisme et un pacifisme internationaliste. Il fut
directeur des écoles de Beaux-Art de Munich, pendant la première guerre mondiale, et écrivit
une étude sur la peinture "les lois élémentaires de la peinture".
C'est par l'intermédiaire de
son ami F. Pollock qu'il fut associé à l'Institute Für Sozialforschung et devint ainsi titulaire de la
chaire de philosophie sociale. Rapidement, il succède à Grünberg. Il présente son étude sur "les
débuts de la philosophie bourgeoise de l'Histoire" et fonde la revue de l'Institut: Zeitschrift
für Sozialforschung. Révoqué à l'arrivée de Hitler au pouvoir, il dirige, à Genève, l'annexe de
l'Institut en exil forcé et assure la publication de la Zeitschrift, à Paris, par la Librairie Alcan, de
1933 à 1940. Il publie à Zurich sous le pseudonyme de Heinrich Regius.
Dès 1934, il séjourne,
jusqu'en 1948, aux U.S.A. Il retourne en Allemagne et voit sa chaire rétablie en juillet 1949. Dès
1950, L'Institut reprend son travail et Horkheimer fut doyen du département de philosophie,
recteur de l'Université et titulaire du prix Goethe. Après sa retraite, en 1958, il se manifeste de
nouveau par la réédition de son oeuvre et la publication de bilans critiques qui expriment
l'évolution de la Théorie critique et une prise de distance par rapport la radicalité des débuts.
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P. Deramaix